ISLANDE | Roadtrip dans la partie nord et les fjords de l’ouest

26 mai 2024 | Voyages

Dernière partie de ce voyage en Islande entrepris en fin d’année 2023, nous passons à présent aux terres volcaniques du nord de l’île ainsi qu’à la région des fjords de l’ouest (Westfjords ou Vestfirðir). Après le sentier du Laugavegur et les parties sud et est de l’île, la variété d’ambiances et de paysages de ces territoires a encore une fois été au rendez-vous.

Les lieux parcourus, à l’exception peut-être de Dettifoss, nous ont parus bien moins fréquentés que pour le sud de l’île. Surement est-ce dû à leur popularité moindre ou à la période durant laquelle nous nous y trouvions (mi-septembre), dans tous les cas cette intimité retrouvée avec des espaces sauvages a donné une saveur toute particulière à cette fin de séjour.

Table des matières

Mývatn et cascade de Dettifoss

Canyon d’Ásbyrgi et Húsavík

Péninsule de Tröllaskagi

Dýrafjörður et la cascade de Dynjandi

Falaises de Látrabjarg

Péninsule de Snæfellsnes

Conclusion

Conseils et bons plans

Mývatn et cascade de Dettifoss

Terres de souffre7 et 8 septembre

L’arrivée dans la zone volcanique de Mývatn depuis les fjords de l’est est très particulière, la route serpente dans une sorte de no man’s land désolé recouvert de pierres volcaniques noires. Une vraie petite traversée du désert au milieu de décors grandioses, où subsiste uniquement quelques stations services isolées semblant tout droit sortir d’un univers post-apocalyptique.

Mais dès lors que l’on rejoint les zones géothermiques encore actives (Leirhnjùkur, caldeira de Krafla) , les couleurs se réveillent, formant des dégradés de souffre aux allures de plaines martiennes.

A quelques dizaines de kilomètres de ces zones à l’apparence aride, se trouve pourtant la chute d’eau au débit le plus puissant d’Europe : l’impressionnante Dettifoss.

Lors de notre passage aux abords de la cascade, les conditions ne semblaient pourtant pas idéales pour la photographie. Le ciel était quasiment bleu malgré des vents très puissants, en plus d’un soleil haut de mi-journée à la lumière particulièrement dure.

Si ces paramètres réunis rendaient compliqués les angles larges et les images d’ensemble, cela a étonnamment bien fonctionné en prenant le parti de photographier au téléobjectif le cœur de la cascade.

Les bourrasques de vent permettaient de révéler à certains instants les structures minérales émergeant des trombes d’eau et le soleil haut amenait une lumière intéressante, même au cœur du canyon.

Un monde fascinant et riche se dessinait au cœur des flots de Dettifoss, une puissance brute très graphique que rien ne laissait présager en approchant du lieux dans ces conditions météo estivales. Encore une fois, il reste toujours important de se laisser surprendre en photographie de nature.

Canyon d’Ásbyrgi et Húsavík

Forêt oubliée et rivages arctiques8 et 9 septembre

Ensuite direction le long cirque rocheux d’Ásbyrgi, a peine 40 km au dessus de Dettifoss, où le paysage change à nouveau radicalement. N’étant pas spécialement profond, sa particularité réside avant tout dans sa végétation plutôt dense pour des standards islandais.

Les sentiers de randonnée y sont nombreux et peu fréquentés, ce qui en fait une excellente parenthèse “forestière” pour une bonne demie-journée. Plutôt reposant après le fracas des chutes de Dettifoss.

L’automne étant déjà bien présent en septembre à ces latitudes, nous avons eu la chance d’avoir de magnifiques couleurs dans la végétation. Des teintes très douces et pastels qu’on ne s’attend pas à voir dans des endroits habituellement si rudes.

Plus à l’ouest nous rejoignons le village côtier d’Húsavík et plus précisément une petite maison d’hôtes perdue au bord de l’océan, un endroit hors du temps qu’on a dégoté un peu au dernier moment et qui nous aura offert d’incroyables ambiances de fin de journée depuis le rivage. Une super adresse à retrouver à la fin de cet article avec quelques autres bons plans.

Le lendemain la météo se dégrade considérablement, l’occasion pour nous de prendre un peu de repos et de visiter tranquillement le petit village d’Húsavík. Mention spéciale pour les bains thermaux “Geosea”, avec leurs bassins extérieurs offrant une vue imprenable sur le fjord.

Péninsule de Tröllaskagi

L’Islande rurale10 et 11 septembre

Après un petit passage par Akureyri, deuxième ville du pays et également très agréable à visiter, nous prenons la route pour la péninsule de Tröllaskagi (péninsule du troll). Un endroit assez reculé, avec de hautes chaînes montagneuses et de nombreuses vallées verdoyantes occupées par quelques fermes éparses.

L’envie de passer par cet endroit m’est venue à la suite du visionnage du film Lamb, une ambiance assez mystique se dégageait des lieux de tournage et force est de constater qu’elle est bien fidèle à ce qu’on a pu expérimenter sur place.

La météo incertaine rendait ce paysage rural d’autant plus rude et authentique, me rappelant régulièrement les atmosphères de la magnifique série “Faces of the North” du photographe local Ragnar Axelsson . De quoi me donner quelques envies de noir et blanc, même si le résultat reste bien loin du modèle.

Dýrafjörður et la cascade de Dynjandi

Far West11 et 12 septembre

A ce point là du voyage nous prévoyions initialement de repasser par les hautes-terres via la région montagneuse de Kerlingarfjöll, pour visiter ce coin prometteur et revenir ensuite sur Reykjavík. La météo en a finalement décidé autrement et des chutes de neige abondantes se sont invitées dans les montagnes, risquant alors de rendre la piste impraticable. Nous avons donc décidé de mettre cap sur les fjords de l’ouest à la place, un choix qui nous a rajouté pas mal de route mais qu’on ne regrette absolument pas tant cette région ouest est belle et sauvage.

Si les paysages ne sont pas forcément les plus marquants sur la route menant à la petite ville d’Isafjördur, ils prennent une toute autre dimension dès lors que l’on atteint la côte ouest par le fjord de Dýrafjörður. Le tapis d’herbe jaune recouvrant les montagnes offre des contrastes saisissants, révélés par les percées de lumière traversant sporadiquement la couverture nuageuse.

Dans le fjord suivant, la fameuse cascade de Dynjandi (ou Fjallfoss) domine le paysage avec sa hauteur impressionnante et sa structure en escalier très photogénique. Un endroit fascinant, donnant autant à regarder du côté de la chute d’eau que dans les grands espaces environnants.

Falaises de Látrabjarg

Le bout du monde12 septembre

Pour la prochaine étape passage par les falaises Látrabjarg, le point le plus à a l’ouest de l’Europe. Le lieu est habituellement réputé pour ses immenses colonies de macareux moines, mais à notre passage en septembre ils étaient déjà loin depuis un bon moment. Même sans cela ces falaises vertigineuses sur l’océan Atlantique forment un paysage unique, une atmosphère de bout du monde, avec son odeur de sel et ses prairies hautes inlassablement balayées par les vents.

La piste pour s’y rendre est plutôt accidentée, l’utilisation d’un 4×4 est donc à recommander même si cela peut passer sans dans de bonnes conditions.

Péninsule de Snæfellsnes

Les côtes déchiquetées13 septembre

Notre séjour touche à sa fin. Alors qu’il est gentiment temps de reprendre la direction de Reykjavík, nous faisons un dernier détour en chemin pour visiter un peu de la péninsule de Snæfellsnes (située à 150km de la capitale).

La variété des paysages est là encore bien présente : montagnes iconiques, petites criques perdues et quelques plaines volcaniques défileront au gré de la route.

Au-delà des coins les plus évidents, la bonne surprise viendra finalement d’une petite marche aux alentours du village d’Hellnar. Un chemin intriguant, serpentant entre des formations rocheuses acérées aux allures métalliques, le tout surplombant la mer qui était était bien agitée ce jour-là.

Conclusion

Après quasiment 3 semaines en Islande il est temps de repartir, avec l’étrange sensation d’avoir vu énormément de choses et de n’avoir pourtant effleuré qu’une infime partie de la richesse naturelle de ce pays.

J’espère un jour retrouver ces contrées fascinantes, même si le tourisme de masse peut dissuader. Il y a sans aucun doute encore beaucoup à découvrir en se concentrant sur des zones plus précises (Norðurland eystra, les hautes-terres de l’est ?), l’occasion peut-être de mieux appréhender ces lieux et de leur accorder tout le temps qu’ils méritent.

Dans tous les cas j’espère que ces quelques récits vous auront plu et vous auront un peu fait voyager. D’autres projets d’escapades sont prévus, cette fois-ci un peu plus proche de chez moi, et peut-être d’autres formats d’articles qui pourrait voir le jour ici prochainement.

A bientôt !

Conseils et bons plans

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